Qui parmi nous pourrait affirmer son indifférence face à ce qui arrive à notre monde aujourd’hui ? Qui n’est pas affecté de loin ou de près ? L’humanité a été touchée dans son être et son fonctionnement par cette pandémie du coronavirus. Des projets se sont envolés, des plans perturbés, l’économie à l’arrêt pour la majorité des pays, des frontières fermées, des personnes confinées ! Peurs, angoisses, craintes et d’autres sentiments du genre ont envahi plus d’une personne. Car cette situation nous a secoués et bouleversés, comme d’autres par ailleurs !
Jésus nous rejoint avec les mots de l’Evangile de ce dimanche : « Que votre cœur cesse d’être bouleversé », nous dit-il, en nous invitant à la foi : « Vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi ». Au-delà de l’unité avec son Père que Jésus nous révèle, il y a quelque chose d’important en plus : la foi à avoir. Croire c’est non seulement faire confiance à Jésus, mais entrer dans une relation profonde avec lui. La foi est donc cette plongée dans une relation avec le Christ et, par le Christ, avec son Père. Ce n’est pas une relation vaine et vide mais enrichissante dans ce sens qu’elle nous découvre qui nous sommes vraiment : des fils et filles bien-aimées du Père. Jésus nous découvre également qui il est et qui est son Père, parce que lui et son Père ils sont un : celui qui voit Jésus voit son Père. Car, il vit de son Père ; il est en communion permanente avec lui, de sorte que le Père est toujours avec lui et demeure en lui. Par son Fils, le Père fait de grandes choses.
Quelle douce joie de nous savoir fils et filles bien-aimés de ce Dieu Père ? Quand ceci nous est déclaré par un parent ou un proche, nous en avons la chair de poule, à plus forte raison quand de tels mots viennent de Jésus et de son Père ! De telles paroles donnent des ailes dans la relation de foi. Elles nous permettent d’aller plus loin et édifient l’estime que nous avons de nous-mêmes, car aimés de Dieu, éclairés par sa présence. La foi éclaire alors l’amour dont nous sommes aimés. A nous aussi de croire à l’amour de ceux qui, autour de nous, nous aiment vraiment.
Désormais, par cette relation, nous ne sommes plus seuls, même dans une solitude imposée par les circonstances. Nous sommes habités par l’Esprit de celui qui nous aime. Quand tout devient sombre autour de nous, il allume en nous sa lumière. Et nous parvenons à voir, à le suivre, car il est
1) le chemin qui mène vers notre tranquillité,
2) la vérité sur l’homme et sur Dieu, au point que rien de ce qui humain ne lui est étranger, et rien de ce qui est divin ne lui est étranger non plus ;
3) la vie qui peut combler la nôtre. Car il la donne en abondance.
Saint Paul a vécu cette expérience, après avoir embrassé la foi et suivi Jésus. Il a ainsi déclaré : « Ce n’est plus moi qui vit, mais c’est le Christ qui vit en moi ». Nous pouvons aussi le dire !